Vigla. Rhumatisme cérébral. Extrait de la « Gazette médicale de Lyon », (Lyon), dix-neuvième année, n°5, 1ermars 1867, pp. 112-113.

Vigla. Rhumatisme cérébral. Extrait de la « Gazette médicale de Lyon », (Lyon), dix-neuvième année, n°5, 1ermars 1867, pp. 112-113.

 

 

 

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Rhumatisme cérébral. — Dans les trente faits qui servent de base au travail de M. Vigla, la céphalalgie a été une exception. Les phénomènes les plus habituels ont été, au début : de l’inquiétude, des pressentiments funestes, de la mauvaise humeur, de l’excitation, une certaine brusquerie dans les mouvements et les réponses, du vague, de l’hébétude dans le regard, un sommeil agité, des cauchemars ou une somnolence habituelle, de l’excitation, de la loquacité ; — à une époque plus avancée, ou d’emblée dans les formes graves, de l’incohérence dans les idées, des rêvasseries, un délire quelquefois calme, plus souvent violent, hallucinations, et, dans un cas d’une forme spéciale et des mieux caractérisées, une véritable manie alternant avec de la mélancolie ; — dans un assez [p.112, colonne 1] grand nombre de cas des soubresauts de tendons, de la carphologie, des convulsions, des symptômes typhoïdes, de la somnolence, du coma et la mort.

Le rhumatisme articulaire le plus bénin peut se compliquer de ces graves accidents. M. Vigla a observé aussi un cas mortel de rhumatisme cérébral dans le cours d’un rhumatisme musculaire (lumbago).

Un fait à peu près constant, c’est la diminution ou la disparition des douleurs avec l’apparition des accidents cérébraux. Les complications cérébrales n’apparaissent pas avant le quatrième ou le sixième jour ; la manifestation la plus tardive a eu lieu le vingt-unième jour.

Il n’y eut pas d’altérations appréciables du cerveau et de ses enveloppes dans deux des faits que M. Vigla a observés, où la mort suivit de près le début des accidents cérébraux, tandis que dans quatre autres où l’autopsie a pu être pratiquée, les méninges cérébrales et quelquefois la substance même du cerveau présentaient des marques plus ou moins apparentes de congestion.

Dans aucun cas, on n’a trouvé de caillot embolique.

La première indication consiste à maintenir ou à rappeler la fluxion articulaire ; les émissions sanguines, l’opium, les purgatifs, les révulsifs, les antispasmodiques, employés opportunément, comptent quelques succès.

(Acad. de médecine, 12 février 1865.)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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