SORCIERE, s. f. (Conchyliol.) nom que les Bretons donnent à une espece de sabot, qui est petite & plate. Voyez Sabot.
L’animal qui habite ce coquillage est très-petit, & à spirales applaties ; cet animal est ombiliqué, & tire sur la couleur cendrée, avec des taches brunes. Sa chair est reçue dans un sac brun foncé ; sa bouche est brune, ses yeux sont gros & noirs, ses cornes sont de la même couleur & coupées dans leur largeur par une ligne brune, ce qui les rend épaisses, & d’une pointe fort camuse.
Trois particularités se trouvent dans ce testacé ; la premiere consiste dans une petite languette charnue, ferme, & qui paroit sortir du fond de la poche. La seconde est une base charnue sur laquelle il rampe. Son opercule fait la troisieme différence ; il est mince & brillant.
On fait de fort belles fleurs à l’abbaye de la Joie (à 2 lieues du port de Lorient) avec du burgau & des sorcieres. (D. J.)
Sorcieres de Thessalie, (Mytholog.) la fable leur donnoit le pouvoir d’attirer par des enchantemens la lune sur la terre. Elles empruntoient leurs charmes des plantes venimeuses que leur pays fournissoit en abondance, depuis que Cerbere passant par la Thessalie lorsqu’Hercule l’emmenoit enchaîné au roi de Micenes, avoit vomi son venin sur toutes les herbes. Cette fable étoit fondée sur les plantes vénéneuses ou sur la beauté des femmes de Thessalie. (D. J.)
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