Joseph Capgras et Terrien. Délire spirite et graphorrée paroxystique. Présentation de malade. Article paru dans la revue « Annales médico-psychologiques », (Paris), soixante-dixième année, dixième série, tome premier, 1912, page 595.
Joseph Capgras (1873-1950). Il fut l’élève de Paul Sérieux (1864-1947), qui lui inspira sa thèse de doctorat « Essai de réduction de la mélancolie en une psychose d’involution présénile » (1900). Il arriva à la conclusion que cette affection mentale était un syndrome, qui, à l’âge avancé, n’était que le reflet mental des processus d’involution sénile liés à des modifications organiques. Il devint un collaborateur très proche de son maître et il écrivirent de très nombreux articles en commun en particulier sur le délire d’interprétation et la folie raisonnante, qui donna lieu à un ouvrage resté célèbre : Les folies raisonnantes, Le délire d’interprétation, Paris, Félix Alcan, 1909, in-8, (2), 392 p. Mais aussi :
— Une persécutée démoniaque. Article parut dans le « Bulletin de la Société de médecine mentale », (Paris), 4, 1911, pp. 360-372. [en ligne sur notre site]
— L’illusion des « Sosies » dans un délire systématisé chronique. Article parut dans le « Bulletin de la Société Clinique de Médecine Mentale », (Paris), tome onzième, année 1923, pp. 6-16. [en ligne sur notre site]
Le [p.] renvoient au numéro de la pagination originale de l’article. – Les images ont été rajoutées par nos soins. – Nouvelle transcription de l’article original établie sur un exemplaire de collection personnelle sous © histoiredelafolie.fr
[p. 595]
Délire spirite et graphorrée paroxystique. Présentation de malade. — MM. Capgras et Terrien présentent une dégénérée de quarante-cinq ans qui, à la suite d’un délire érotique d’interprétation avec réaction de persécutrice amoureuse, a consulté un grand nombre de somnambules et acheté un appareil magique qui lui permet de prédire l’avenir. Sous cette influence, elle arrive à se prendre elle-même pour un médium et manifeste des idées ambitieuses et mystiques mal systématisées. Au cours de ce délire, elle présente des crises de graphorrée, impulsive, sans autre phénomène d’excitation. Les écrits, par leur contenu et leur forme, se rapprochent de l’écriture médiamnique, mais en diffèrent par l’absence d’état second, d’automatisme et d’amnésie.
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