[Misco Giovanni]. Incubo vigil. Article parut dans les « Annales médico-psychologiques », (Paris), tome II, 1843, pp. 304-305.
Cas extrêmement curieux et rare, constaté par les médecins, d’une femme qui copula avec un démon à l’état de veille et finit par en mourir
Les [p.] renvoient aux numéros de la pagination originale de l’article. – Nous avons gardé l’orthographe, la syntaxe et la grammaire de l’original. – Les images ont été rajoutées par nos soins. – Nouvelle transcription de l’article original établie sur un exemplaire de collection privée sous © histoiredelafolie.fr
[p. 304]
INCUBO VIGIL.
Virey fait un rapport sur un mémoire de M. Giovanni Misco, médecin et membre de l’Académie de médecine de Palerme, relativement à un cas d’incube éveillé (incubo vigil).
Il s’agit, dans cette observation, d’une femme qui, à la suite d’un abcès au cou qui avait déterminé des lésions assez considérables dans le larynx, éprouva une dyspnée intense, de la suffocation, et puis des accidents, tels qu’une sensation de suffocation accompagnée de la vision d’un être fantastique, d’un fantôme ou démon [p. 305] qui se couchait sur sa poitrine. Ce qu’il y avait de particutier dans ces phénomènes, c’est qu’ils se produisaient pendant la veille. M. Misco, ayant cru recounattre à ces symptômes cette affectionn très rare connue sous le nom d’incube, prescrivit divers moyens qui restèrent sans effet ; la malade continuait toujours à voir et sentir des spectres qui I’étouffaient A l’autopsie, on trouva; et, ces sortes d’accès se rapprochant de plus en plus, elle succomba. une turgescence assez considérable dans les vaisseaux du cerveau et de la moelle, mais sans lésion notable de ces organes, et des désordres assez graves dans le larynx. L’auteur pense que la congesuon des organes cérébro-spinaux a dû être déterminée par la lésion des organes respiratoires.
Le rapporteur propose d’adresser des remerciements à l’auteur, et de déposer son travail aux archives.
M. Olivier (d’Angers) pense qu’il s’agit d’une phthisie laryngée chez une femme très nerveuse.
M. Londe croit tout bonnement que cette femme était folle.
M. Dubois (d’Amiens) pariage cette dernière opinion.
Surpris ! Je ne crois pas vous avoir autorisé à reproduire l’un de mes tableaux… J’attends vos explications svp