Henri Colin. Analyse de l’article : Délire de possession diabolique avec hallucinations psycho-motrices obsédantes à caractère coprolalique par Henri Colin & Gilbert Robin. . Article paru dans la revue « L’Encéphale, journal mensuel », (Paris), cinquième année, 1910, premier semestre, p. 198.
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Henri Colin (1860-1930. Médecin externe de Jean-Martin Charcot à la Salpêtrière, il est surtout connu pour ses travaux sur les aliénés criminels qui deviendront des classiques. Mais sa thèse de médecine sur L’état mental des hystériques (1890) restera un classique un classqiue sur la question.
Les [p.] renvoient aux numéros de la pagination originale de l’article. – Nous avons gardé l’orthographe, la syntaxe et la grammaire de l’original, mais avons corrigé plusieurs fautes de typographie. – Les images ont été rajoutées par nos soins. – Nouvelle transcription de l’article original établie sur un exemplaire de collection personnelle sous © histoiredelafolie.fr
MM. Henri Colin & Gilbert Robin présentent une mélancolique anxieuse de quarante-trois ans, qui depuis le mois d’août 1922, à la suite d’un pèlerinage à Lourdes, est possédé du diable. Prédominance d’hallucinations psycho-motrices kinéthique simple sans impulsions verbales, mais d’un caractère obsédant et coprolalique, se croyant obligé de prononcer, par l’effet du démon, des propos orduriers en présence d’objets et d’images sacrés.
Hallucinations générales et cénesthésiques multiples. Fond de débilité et de déséquilibre psychique, ayant motivé dès l’âge de douze ans des préoccupations religieuses avec hallucinations visuelles et il y a neuf ans, un accès léger de mélancolie avec idées de possession passagères. Les auteurs insistent sur la différence symptomatique et nosographie de la démonopathie externe et de la démonopathie interne. Il faut remarquer l’analogie de leur malade avec les possédées aujourd’hui historiques qui, longtemps classées dans hystérie, paraissent pour un grand nombre avoir été des mélancoliques autos accusatrices et qui étaient souvent condamnées à périr sur le bûcher.
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