D’Alembert & Diderot. Succube. Extrait de l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers… par Diderot et D’Alembert, (Paris), Tome quinze, 1751, pp. 607.
Voir aussi des mêmes auteurs l’article : incube.
Jean le Rond D’Alembert (1717-1783). Mathématicien, physicien, philosophe et encyclopédiste. usqu’en 1759. Il collaborera comme est co-éditeur avec Denis Diderot à l’Encyclopédie qui porte leurs noms.
Quelques publications :
— Mémoire sur le calcul intégral (1739).
— Mémoire sur la réfraction des corps solides (1740).
— Traité de dynamique (1743 puis 1758).
Denis Diderot (1713-1784). Philosophe, écrivain et encyclopédiste.
Quelques publications :
— (Anonyme) De l’interprétation de la nature (1753) puis sous son nom : Pensées sur l’interprétation de la nature. 175.
— Jacques le Fataliste et son maître, paru d’abord en feuilleton dans la « Correspondance littéraire » de Melchior Grimm entre 1778 et 1780. Puis posthume en France en un volume en 1796.
Les images ont été rajoutées par nos soins. – Nouvelle transcription de l’article original établie sur un exemplaire de collection personnelle sous © histoiredelafolie.fr
SUCCUBE, s. m. (Divination.) terme dont se servent les démonographes, pour signifier un démon ou un esprit qui prend la figure d’une femme, & qui, dans cet état, a commerce avec un homme. Voyez Démon.
Quelques auteurs employent indistinctement les mots incube & succube. Cependant on doit les distinguer : on ne doit se servir du mot incube que quand le démon prend la figure d’un homme, & qu’en cet état il a commerce avec une femme.
Delrio prouve sérieusement qu’un succube ne sauroit ni concevoir, ni engendrer, parce que, dit-il, les femelles contribuent beaucoup plus à la génération que les mâles ; que la semence de ceux-ci ne forme pas tout-à-coup un corps organisé ; & que le fœtus, pour être sustenté, demande dans la mère qui le porte une âme végétative, ce que les démons, ajoute-il, ne peuvent faire avec le corps fantastique qu’ils empruntent pour faire l’office de succubes. On peut voir le détail de ces raisons dans ses disquisitions magiques, liv. II. quest. xv. p. 162.
LAISSER UN COMMENTAIRE