BIBLIOGRAPHIE – Graziella Federici VESCOVINI. Le Moyen Âge magique. La magie entre religion et science aux XIIIe et XIVe siècles. Préface de Joël Biard. Paris, Librairie philosophique J. Vrin, 2011.

VESCOVINIBIBLIOGRAPHIE. – Pour faire suite, et compléter le monumental travail de Nicolas Weil-Parot, cette nouvelle étude, elle-même fort érudite, d’une historienne de l’Université de Florence, sur le même sujet et paru à l’origine en italien sous le titre : Medioevo Magico. La Magia tra religione e scienza nei secoli XIII-XIV, Torino, Utet libreria, 2008, comportait 494 pages. On peut se poser la question de la pertinence d’une telle réduction. Cela reste néanmoins un ouvrage indispensable pour la compréhension et la réhabilitation du Moyen-Âge via la restitution de la place de la magie à cette époque. Loin des obscurités admises durant des décennies. Complété par une intéressante bibliographie malheureusement en majorité en langues étrangères et plusieurs indes.

 

Graziella Federici VESCOVINI . Le Moyen Âge magique. La magie entre religion et science aux XIIIe et XIVe siècles. Préface de Joël Biard. Paris, Librairie philosophique J. Vrin, 2011. 1 vol. 16/24, 400 p. EAN : 978-2711623051. Broché. Dans la collection « Études philosophiques médiévales ».
Par ce travail d’ampleur encyclopédique, Graziella Federici Vescovini dise restituer dans toute sa force la place, la fonction et la rationalité de la magie dans l’ensemble des savoirs, Médiévaux.
Il serait tentant, mais trompeur d’y voir l’illustration du côté noir du Moyen Âge ! Ce serait oublier que la renaissance, qui est la première à inventer l’image des âges sombres, a elle-même cultivée et pratiquer la magie, de même que l’astrologie et la démonologie, d’une façon au moins aussi intense même si ces pratiques se sont heurtées à une représentation beaucoup plus féroce que dans les siècles précédents. Le vaste parcours historique auxquelles se livre Graziella Federici Vescovini propose quant à lui une histoire de la magie au Moyen Âge qui doit être en même temps, en partie du moins, une histoire des sciences de la philosophie naturelle, tout en examinant ses relations avec la théologie ou la religion. La magie est à la fois une forme de rationalisation des phénomènes, et une altérité cesse menaçante pour les sciences et la religion médiévale.
Mais ce qu’il convient avant tout de retenir, c’est la profusion des textes, la multiplicité de question que la magie pose en toutes sortes de domaines. Une fois reçues les traductions des principaux textes arabes ou hébreux, une fois lancée l’idée de « magie naturelle », une fois mise en doute la possibilité pour les démons d’agir, une fois soulignée le rôle de l’imagination, les médiévaux sont en permanence confrontée à telle ou telle de ces questions. Les médecins, les astronomes et astrologues, les perspectivistes, les physiciens même, sans parler des théologiens ont tout un avis sur la nature et les limites de la magie. La magie est ainsi un de problème en même temps qu’un révélateur des positions théoriques. Entre superstition des raison. [4ème de couverture].

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