BIBLIOGRAPHIE — ELEB Danielle. Figure du destin. Aristote, Freud et Lacan ou la rencontre du réel. 2004.

ELEB--Figures-du-destinBIBLIOGRAPHIE — ELEB Danielle De formation analytique et docteur en philosophie. Elle a enseigné au Collège international de philosophie dans le cadre de l’intersection psychanalyse. Actuellement, elle enseigne au département de psychanalyse à l’université de Paris 8. Adhérente à Espace analytique, elle y anime un séminaire.

 

ELEB Danielle. Figure du destin. Aristote, Freud et Lacan ou la rencontre du réel. Préface d’Alain Badiou. Editions Erès, Ramonville Saint-Agneres (51520), 2004, 1 vol. 14/22, 164 p. 1 fnch. Dans la collection « Point Hors Ligne ».

Si la découverte freudienne de l’inconscient nous a appris à voir dans les symptômes une figure, au sens de la figure du destin, cet ouvrage soutient l’hypothèse d’un « destin des temps modernes ». La problématique lacanienne du hasard et du réel renouvelle le sens et l’usage de la catégorie du destin, à partir de l’interprétation d’Automaton et Tuché dans la physique d’Aristote. A une causalité signifiante du sujet qui est de l’ordre de l’Automaton, Lacan articule la Tuché au sens de la bonne ou mauvaise rencontre, rencontre avec le réel.

D’Aristote à Freud, puis de Freud à Lacan, la rencontre est un élément à la fois déterminant et aléatoire de la causalité du sujet; l’expérience analytique révèle un autre sens au destin du sujet. Si ce sujet est bien celui de l’inconscient, il n’en est pas moins désirant. Ainsi, ce qui se produit « comme au hasard» vient à la rencontre du fantasme. Le fantasme masque un réel premier, déterminant; ce réel, Lacan le fait hasard.

Une rencontre va se faire avec l’amour ou avec le transfert qui est non pas une pure répétition du passé dans le présent mais un amour traversé par une perte. En ce sens, le destin du sujet peut se rejouer dans la cure. L’amour de transfert actualise l’inconscient non réalisé, entre être et non-être. Lacan suspend la certitude d’un étant au profit d’une éthique, de ce qui devrait être et non de ce qui est.

Ce sont les figures du destin – Gradiva, Œdipe, Hamlet, celles du deuil et de la mélancolie, celle du cas clinique d’Helene Deutsch « La névrose hystérique de destinée» – qui incarnen’t ces destins singuliers, entre la causalité signifiante du sujet et la rencontre du réel.

 

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