BIBLIOGRAPHIE – Première partie d’une recherche menée depuis plusieurs décennies par Alain de Mijolla qui s’illustra déjà par de nombreuses publications sur l’histoire de la psychanalyse par le passé. Nous ne lui ferons pas l’affront de le présenter. Tout le monde le connaît.
de MIJOLLA Alain. La France et Freud. Tome 1, 1946-1953. Une pénible renaissance. Paris, Presses Universitaires de France, 2012. 1 vol. 17.5/24, 441 p., 5 ffnch. EAN 978-2130582953
Les sept années couvertes par ce volume sont caractérisées par la résurrection d’une psychanalyse bâillonnée pendant l’Occupation en France. Théorie et pratique psychanalytiques évoluent essentiellement grâce aux efforts des psychiatres pour libérer les asiles et à la faveur des pratiques cliniques américaines qui suivent la Libération. Parallèlement, la Société psychanalytique de Paris renaît en 1946 sous l’égide de Marie Bonaparte.
La brûlante question de la formation et de l’obtention du titre de « psychanalyste » se discute au nom d’un Freud souvent évanescent et remplacé par une notion plus vague : « la psychanalyse », violemment attaquée par le Parti communiste français et rejetée par l’Église catholique.
Durant cette période, Freud et son œuvre perdent en effet la place centrale qu’ils occupaient dans l’évolution du mouvement psychanalytique français, remplacés par les réseaux de psychanalystes, puis de sociétés qui s’organisent ou s’affrontent, mettant au premier plan leurs préoccupations et leurs dissensions. Ainsi, de la scission de la Société psychanalytique de Paris naît la Société française de psychanalyse en 1953. De nouvelles figures apparaissent : Daniel Lagache, Sacha Nacht, Serge Lebovici, Evelyne Kestemberg, Françoise Dolto, Jean Laplanche et tant d’autres, dont celle de Jacques Lacan qui devient bientôt centrale. (4e de couverture)
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