Notes prises à Konnersreuth [sur la stigmatisée Thérèse Neumann]. Par Bruno de Jésus-Marie [Froissard Jacques]. 1936.

BRUNOKONNERSREUTH0005Bruno de Jésus-Marie. Notes prises à Konnersreuth. Article parut dans la revue les « Études carmélitaines », (Paris), 20e année. — Vol. II., octobre 1936, pp. 164-170.

Bruno de Jésus-Marie [Froissard Jacques] (1892-1962), né à Bourbourg (59630) en 1892. Entre dans l’Ordre à Avon et fait profession en 1921. Conseiller Provincial en 1930.En 1931, il termine sa biographie de S. Jean de la Croix. Elle paraît avec une préface de son ami le philosophe Jacques Maritain et fera longtemps autorité en dehors du monde hispanophone. La même année il lance les nouvelles Études Carmélitaines et, s’entourant d’éminents scientifiques de diverses disciplines, en fait la référence unanimement respectée en Psychologie religieuse. En 1943, il publie son étude sur la Bse Marie de l’Incarnation : « La Belle Acarie ». Sa présentation du personnage de Bérulle froisse les amis du fondateur de l’Oratoire. Puis en 1954 : « Le sang du Carmel ou la véritable passion des carmélites de Compiègne », en écho au « Dialogue des Carmélites » de Bernanos. Il meurt à Paris en 1962.

Les [p.] renvoient aux numéros de la pagination originale de l’article. – Nous avons gardé l’orthographe, la syntaxe et la grammaire de l’original, mais avons corrigé quelques fautes de typographie.
– Par commodité nous avons renvoyé les notes de bas de page en fin d’article. – Les images ont été rajoutées par nos soins. – Nouvelle transcription de l’article original établie sur un exemplaire de collection privée sous © histoiredelafolie.fr

[p. 164]

Notes prises à Konnersreuth

Des personnalités compétentes et sans passion m’avaient dit en Europe centrale : « Ne passez point par Konnersreuth. Il ne faut pas sembler attacher de l’importance à Thérèse Neumann puisqu’aucun jugement positif ne peut être porté sur son cas faute de suffisant contrôle. » J’avais donc pris mon billet de Prague à Munich, laissant Konnersreuth bien à ma droite.

En Bavière, on insista immédiatement pour que j’aille visiter Thérèse Neumann. On s’offrit, avec beaucoup de bonne grâce, à m’accompagner, surtout à m’introduire dans le cercle de Konnersreuth. Je me laissai tenter devant une pareille occasion et, en 1935, le jeudi 28 août, veille de la Décollation de saint Jean-Baptiste je mis pied à Konnersreuth.

Ici commencent les notes que j’ai prises là-bas au fur et à mesure des contacts. J’ai tenu à ce que mon introducteur, dévot à Thérèse Neumann, les contrôle sur-le-champ. Tout ce qui n’a pas été établi à Konnersreuth sera en italique comme ces préliminaires.

 

Therese Neumann

Arrivée à Konnersreuth vers trois heures un quart de l’après-midi. Après récitation du bréviaire à l’église – très fraîche, fleurie et or –, nous avons erré avec espoir de rencontrer Thérèse. (Sa sœur, servante du curé, nous avait reçu au presbytère sans empressement, mais avec respect.) À l’entrée du village, nous avons vu Thérèse arriver sur la route, son fichu noir encadrant le visage, et noué sous le menton comme on la représente, une grosse gerbe de fleurs dans les bras. Sa corpulence m’a étonné. La tête, de prime abord, m’a paru massive. C’est une paysanne. Elle a les yeux bleus. Elle nous regardait de côté. Sauvagerie, soupçon ou ruse, pensai-je ? J’ai cru voir sur son front des petites marques, des traces de boutons. Auprès d’elle un enfant pousse [p. 165] une voiturette où se trouvent ses deux petits neveux. On cause en marchant. Elle souffre de la gorge, aux amygdales. Elle nous permet d’aller la visiter le soir vers sept heures. Si M. le curé l’autorise, elle veut bien que je lui porte la Sainte Communion le lendemain. Elle nous a donné la main deux fois, une petite main fiévreuse, si j’en juge par les doigts, à cause des mitaines.

Nous fîmes alors une visite, mais notre hôte nous pria de garder le secret sur ce qu’il nous contait. Ces confidences ne m’ont paru revêtir aucun caractère scientifique.

À la suite de cela, nous allâmes saluer M. le curé Naber. Il a l’air ouvert, intelligent. Il se fait du souci à cause de l’article du Lexicon für Theologie und Kirche (VII Band) de Mgr Buchberger, évêque de Ratisbonne. Cet article sur Thérèse est bon, mais il contient trois points sur lesquels M. Naber n’est pas d’accord. Il n’est pas vrai notamment que le père de Thérèse Neumann ait refusé de laisser examiner sa fille (comme l’avaient demandé les Évêques bavarois). Il a soulevé seulement certaines objections. Thérèse et son père ont d’ailleurs fait une démarche à ce sujet auprès de Mgr Buchberger.

M. Naber nous a montré les linges de la Semaine sainte « d’il y a deux ans », dépliés devant lui. Les taches de sang sont disposées et colorées comme des pétales de roses. Au linge du cœur colle un caillot de sang noir.

M. Naber dit que les visions arrivent subitement, sans concentration; que l’amour de la vérité et l’amour du Sauveur sont les caractéristiques de Thérèse. Il m’autorisera à donner la Sainte Communion le lendemain, …si Thérèse le veut.

Konnersreuth, Geburtshaus Therese Neumann

 

Nous partons à la maison Neumann. Elle est isolée sur la place. Elle a une petite allure cossue. Ses fenêtres sont ornées de fleurs. Nous ne pouvons sonner, car il n’y a pas de sonnette. D’une fenêtre, Thérèse nous aperçoit et nous dit d’attendre qu’elle ait fini d’arroser ses fleurs, car demain elle n’aura pas le temps. L’eau de son arrosage court le long des murs à chaque fenêtre. Nous patientons. Enfin le père Neumann ouvre la porte et nous introduit, à gauche, dans la grande salle du devant. Nous nous entretenons une heure avec Thérèse. Je l’ai bien observée. Elle me paraît maintenant très ouverte, délurée, démonstrative. Elle fait des gestes bruyants et rit sans cesse à petits éclats. Elle aime causer. [p. 166]

« Pauline vit-elle encore ? (Il s’agit de la mère Agnès, sœur aînée de la « Petite Thérèse. ») Dites à Lisieux qu’on mange même les roses que je donne et que ça fait du bien. » Elle viendrait à Lisieux, pas à Paris, c’est une trop grande ville. Son filleul américain a trois avions.

La France n’est pas pire que les autres pays… On ne lui fera pas la guerre … Thérèse Neumann se laisse aller aux confidences. Je croirais volontiers qu’elle se sent une vocation de Jeanne d’Arc. Elle en parle avec intérêt. Elle en a la statue.

« Nous pouvons être contents du Pape que nous avons », déclare Thérèse. Ses frères ont été en Italie il y a quinze jours. Ils ont trouvé le Pape très jeune « »comme un soldat ». Elle voudrait aller à Rome en 1936.

Elle s’est laissé prendre la main gauche et, à ma demande, a ôté sa mitaine. Cette main est petite, pâle et brûlante. Le stigmate dorsal, de forme carrée – presque la dimension d’un timbre poste et sans épaisseur – m’a paru ce soir comme un cachet de cire noire, granulée, luisante. Il est légèrement encadré de rose. Thérèse a souffert un peu quand j’ai pressé sur le stigmate. C’était, il me semble, assez mobile. Il est à noter que le vicaire de Konnersreuth m’a affirmé que les stigmates n’ont jamais été ouverts de part et d’autre, de telle sorte que la main fût transpercée. Quant à mon introducteur, il constata que les stigmates d’août 1935 ne ressemblaient point à ceux qu’il avait vus une année précédente. Ils étaient alors ronds, épais comme une pièce et rouges comme une cerise, comme du corail. Thérèse a refusé de me montrer le dedans de la main, car elle avait dû la nettoyer avec de la benzine. Je verrai cela demain. Je pourrai accompagner M. le curé. Il donnera lui-même la Sainte Communion, car il faudra également communier la maman qui est malade et elle s’étonnerait de voir un étranger. Je dois avoir la mine un peu déconfite, car Thérèse dit à mon introducteur ; « Il peut être content comme cela, c’est déjà bien. » Elle se lève assez péniblement et nous dit : « C’est mon accident d’autrefois. » Elle nous fait visiter alors son petit jardin. Une grotte de Lourdes, un gave en miniature, une petite guérite où elle se recueille. Subitement elle nous laisse, prise par l’extase, nous dira-t-on. (Elle va assister à la Décollation de saint Jean-Baptiste.) Elle s’est engagée à nous signer des images. « Je prierai pour vous à la messe », lui ai-je dit. « Et moi pour vous », m’a-t-elle répondu.

Nous restons avec le père Neumann un bon moment. Il est assis et fume sa pipe en parcourant une gazette pieuse d’Amérique, [p. 167] rédigée en allemand. Ce brave tailleur ne travaillé plus que pour ses fils et pour ses gendres. L’idée du martyre le hante. S’il faut mourir, il sera le premier avec M. le curé. On part bons amis.

Je me suis efforcé durant ces entrevues d’être objectif. Vais-je sortir de ma neutralité scientifique ? À quatre heures du matin, je me réveille et j’écris :

Mon impression jusqu’ici laisse intacte la position prise.

 

Vendredi matin, six heures. – M. le curé nous a envoyé à la maison Neumann. Nous attendons en compagnie du père de Thérèse. Celui-ci veille à la porte. Bientôt le vicaire paraît, puis M. Naber portant le T.-S. Sacrement. On monte au premier étage. Une vaste chambre. Entre les deux fenêtres tendues de grands rideaux blancs (comme dans une infirmerie), face à la porte, un autel doré. Dans le mur de droite, éclairée par l’extérieur, une volière recouverte d’un rideau. À gauche, dans l’angle du mur, le lit dos au jour. Thérèse Neumann est étendue la tête enveloppée d’un fichu de toile blanche. Elle est déjà méconnaissable, les cavernes du nez font des trous sombres dans la face pâle. Une traînée de sang de la largeur des yeux descend de ceux-ci jusqu’au milieu des joues. Les mains, découvertes, sont étendues sur le drap … Le prêtre récite les prières. Thérèse Neumann, geignant comme un bébé, fait quelques appels de la main gauche vers l’Hostie. Je suis au pied du lit à genoux. La communion est rapide. J’ai vu une sorte de moue. Aucune marque de dévotion. (Il est fâcheux que Thérèse soit ainsi à contre-jour. Si quelque phénomène merveilleux avait eu lieu, la constatation eût été plus difficile. J’ignore s’il y a eu déglutition de l’Hostie à cause du fichu qui serre le visage.) Le prêtre attend une indication de l’absorption de l’Hostie. Puis il va communier la maman de Thérèse. À son retour, il se penche sur le visage de la compatiente, avec beaucoup de bonté. Elle lui parle à mi-voix, difficilement. Sitôt après quelques minutes « d’état élevé », M. Naber me le permettant, je prends avec lui la main gauche de Thérèse qui traîne sur le lit. Je regarde l’intérieur de cette main. Un peu de sang coagulé émerge d’une petite plaie centrale. Je veux revoir. Elle retire la main… Le stigmate dorsal m’a paru d’un brun chaud et sombre ce matin. Comme je me rappelle parfaitement l’étude anatomique et expérimentale des « Cinq plaies du Christ» par le Dr Pierre [p. 168] Barbet, chirurgien de l’Hôpital Saint-Joseph (1), j’objecte que les clous n’ont pas été plantés dans la paume des mains de Jésus comme on a coutume de le représenter (ce qui déjà serait en désaccord avec les stigmates dorsaux de Thérèse), mais en plein carpe, sinon la main eût été déchirée par le poids du corps. M. Naber me répond à cela que les bras du Christ étaient liés à la Croix. J’apprends alors de lui que le sang des yeux a commencé à couler à minuit. Thérèse vient de lui dire que Jésus est à ce moment chez Caïphe et qu’on vient de lui attacher sa condamnation sur le côté. M. le curé Naber nous fait sortir avec lui, il agira ainsi plusieurs fois après une scène épuisante pour Thérèse. Elle reste donc seule un moment. Quand on rentre, elle repose.

À sept heures nous célébrons la Sainte Messe à l’autel de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Il y a beaucoup de monde dans l’église et tout s’y passe fort dévotement.

 

BRUNOKONNERSREUTH0002

Après une promenade dans les champs, vers dix heures un quart, nous retournons chez Thérèse Neumann. (Ce bain de nature est indispensable pour, se garder de la séduction du merveilleux.) Nous demeurons auprès du lit de Thérèse, seuls avec M. Naber. Elle vient de terminer la figuration de Jésus portant sa croix. La voici dans l’état post-extatique qui lui est particulier ;

Je souhaite pouvoir être présent à « l’état élevé – Erhobener Ruhezustand » (2).

J’interroge avec un peu d’impatience. M. Naber répond que cela ne tardera point. Soudain Thérèse fait un mouvement de ses mains jointes, sa face est très heureuse. « L’état élevé » dit M. Naber. Je me retire avec lui dans un coin tandis que mon introducteur s’entretient à haute voix avec Thérèse. La conversation est vive. J’entends qu’à toutes les questions Thérèse réplique immédiatement avec une sûreté étonnante, que le débit est rapide et, mon souvenir est exact, monocorde.

On comprendra que je ne puisse publier tout ce que j’ai entendu dans l’état élevé. Les exemples que je vais donner sont typiques. Ou bien la réponse est facilement dictée par le bon sens, ou bien – il faut le constater – elle est sibylline. « Elle ne fait pas de prophéties, on [p. 169] exagère », nous avait dit le vicaire qui estime grandement la stigmatisée.

  1. Peut-on se confier à saint Jean de la Croix et sa doctrine est-elle bonne pour diriger les âmes ?
  2. Sa doctrine est juste, mais il ne faut pas presser les paroles. Quelques-uns les exagèrent, d’autres les restreignent.

(M. le curé nous dira que Thérèse a lu quelques parties de saint Jean de la Croix dont il possède des livres.)

  1. Alors, il est un guide sûr ?
  2. Oui, sa doctrine est solide.
  3. Êtes-vous convaincue que votre esprit soit juste ?
  4. Oui, oui.

Deux questions sont posées qui obligent à du discernement.

  1. « Da mischen wir uns nicht ein. – Qu’on ne s’en mêle pas », répond Thérèse à chacune. C’est beaucoup et c’est trop peu.
  2. Que penser de l’avenir ?
  3. Il faut attendre.
  4. Que faut-il faire ?
  5. Il faut être prêt.

Au moment où Thérèse Neumann sort de « l’état élevé » je me trouve au pied du lit. Elle bâille, elle s’étire. Elle bâille une fois surtout très fort.

À présent l’extatique tient compagnie au Sauveur qui se repose dans une grotte avant sa Passion.

Avant de nous retirer, M. Naber découvre Thérèse et nous voyons une place ensanglantée sur la tunique à l’endroit du cœur. Les mouches volent autour des marques sanglantes. Le père Neumann, avec une expression grave et touchante, fait marcher le ventilateur au milieu de la chambre.

 

  1. le curé nous a invité à dîner afin que nous ne manquions pas les dernières extases de la Passion. La sœur de Thérèse nous sert rapidement. On cause un peu. « Je ne suis pas un mystique, dit M. Naber, et Thérèse ne sait rien de la mystique. » Mon introducteur fait remarquer que Thérèse n’a pas la contemplation infuse, que son état est charismatique. Elle est cependant toujours avec le Sauveur. C’est son amour unique. On revient à l’article du « Lexicon » sur Thérèse. L’autorité s’est placée entre les extrêmes et cela n’a contenté personne. Un psychiatre de justice est venu voir Thérèse et la façon dont elle [p. 170] tenait les mains durant sa mimique de la Passion a suffi pour qu’il dise : C’est hystérie. Il n’y a que le jeûne qui impressionne l’évêque de Ratisbonne. « L’Évêque doute toujours de Konnersreuth », dit M. Naber. J’en profite pour avancer qu’en France on ne demande pas un examen qui offense la pudeur de Thérèse et la fasse souffrir ; on voudrait seulement qu’elle fût gardée à vue hors de chez elle, au lit, par des personnes sûres, quinze jours et quinze nuits durant. M. Naber ne répond pas.

Il est midi. Nous partons en hâte à la maison Neumann. Dans la chambre plusieurs prêtres sont là, tous visiblement émus et retenant leur souffle. Thérèse a du sang jusque sous le menton. Assise sur sa couche, elle mime les dernières scènes de la Passion. M. Naber explique ses gestes. Je m’approche du lit autant que possible. Le fichu de toile blanche qui couvre la tête est maculé de sang, lui aussi. La mort approche. La face s’allonge et devient cadavérique. Thérèse Neumann retombe étendue.

 

Immédiatement on fait sortir tous les assistants. M. le curé nous fait signe de rester. Je lui suis reconnaissant de son accueil mais surtout de cette dernière délicatesse… On écarte les rideaux des fenêtres ; on découvre la volière, les oiseaux piaillent à qui mieux mieux. Tout cela est si naturel, si sain. Thérèse bientôt se retrouve, mais elle ignore, dit-on, ce qui s’est passé. Elle veut demeurer avec le Sauveur. M. Naber lui prend les doigts et les lui trempe dans le sang de son visage. Sa sœur est là avec un baquet d’eau. Elle accepte enfin qu’elle la lave. Tandis qu’on l’éponge et lui décolle les paupières, Thérèse donne la main à ses petits neveux. « J’aime les petits », dit-elle. Moi, je regarde de près le fichu blanc piqué de rouge légèrement auréolé de rose, deci delà : les pointes d’épines du couronnement.

Thérèse parle. Que dit-elle ? « Jésus a eu sa Passion, moi j’ai eu la Passion et en plus ce mauvais mal de gorge. » La toilette est faite. Je reconnais son visage. Il est très bon, presque vermeil. « Dieu soit avec vous » lui dis-je. Elle rit et· répond en allemand : « Et avec vous ». Elle nous donne les images promises et nous partons.

J’ai résumé mes impressions en ces termes spontanés : c’était touchant, simple, mais non pas d’une profondeur déterminante.

Fr. BRUNO DE J.-M.

NOTES

(1) Editions Dillien et Cie. 23 rue Oudinot, Paris VII. – Cette brochure, et celle de M. Cordonnier sur le saint Suaire, sont en vente chez les Tertiaires Carmélites de l’Action de Grâces. 117 rue N. D. des Champs.

(2) Sur les différents états de Thérèse Cf. Ét. Carm. d’avril 1933. p. 62 v. g.

 

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