Michel Cénac. L’hystérie en 1935. Article parut dans la revue « L’Evolution psychiatrique », (Paris), fascicule IV, 1935, pp ; 25-32.
Michel Cénac (1891-1965). Médecin, psychanalyste, membre de la Société Psychanalytique de Paris. Il fût l’élève de Trénel et Henri Claude. D’abord proche de Jacques Lacan avec qui il collaborera dans quelques articles, il s’y oppose catégoriquement lors de l’élection la la présidence de la SPP en 1953, soutenu par Marie Bonaparte dont il était un proche. Il fût maire d’Argeles-Gazost, où il était né, de 1882 à 1902.
Nous avons retenu quelques publications :
— Logorrhée néologique chez une malade atteinte de délire hallucinatoire chronique à manifestations polymorphes. Transformation de la personnalité. État maniaque. Conservation de l’orientation. Extrait du « Bulletin de la Société clinique de médecine mentale », (Paris), tome onzième, 1923, pp. 68-74. [en ligne sur notre site]
— De certains langages crées par les aliénistes : contribution à l’ étude des glossolalies. Thèse de médecine de Paris. Paris : Jouve éditeur, 1925.
— Conception psychanalytique des névroses. in Journal médical français, vol. 22, n° 4 (1933)
— Ce que tout médecin doit savoir de la psychanalyse (1934).
— Mécanismes des inhibitions de la puissance sexuelle chez l’homme. Evolution Psychiatrique, n° 3 (1936)
— La conception psychanalytique de la névrose obsessionnelle. in Schemas, vol. 1, n° 5 (1938)
— Avec Jacques Lacan. Introduction théorique aux fonctions de la psychanalyse en criminologie. 1950.
— Le Témoignage et sa valeur au point de vue. Cahors : Impr. Coueslant , 1951
Les [p.] renvoient aux numéros de la pagination originale de l’article. – Nous avons gardé l’orthographe, la syntaxe et la grammaire de l’original. – Les images ont été rajoutées par nos soins. – Nouvelle transcription de l’article original établie sur un exemplaire de collection privée sous © histoiredelafolie.fr
[p. 25]
M. CÉNAC
L’Hystérie en 1935
La leçon du passé n’est certes pas à dédaigner, mais n’est-il pas parfois préférable de tenter une mise au point des données actuelles et d’envisager les possibilités pour l’avenir ??
Sans vouloir entreprendre dans le cadre de cet article une synthèse, assurément prématurée, laissant, d’autre part, de côté l’exposé traditionnel des théories sur l’Hystérie, j’ai voulu cependant présenter au lecteur une revue critique inspirée par le récent congrès des Aliénistes et Neurologistes de Langue Française à Bruxelles — et complétée par l’analyse des articles les plus récents sur ce sujet.
Mon plan consiste, d’une part, à envisager successivement les différents angles (neurologie, psychiatrie, psychanalyse) sous lesquels se présente cette question et de laisser entrevoir, d’autre part, les voies qui s’ouvrent pour continuer l’étude de ce problème si attachant.
Pour la première fois, à Bruxelles, il faut le reconnaître, des idées ont été échangées entre neurologistes, psychiatres et psychanalystes, dans une atmosphère toujours empreinte de bienveillante attention et d’intérêt scientifique réciproque. C’est à ce rapprochement de vues et à cet échange de conceptions que l’on doit les résultats appréciables de ce récent Congrès.
PEUT-ON CONCEVOIR L’EXISTENCE ANATOMIQUE D’UNE ZONE HYSTÉRIQUE ?
Seuls les représentants de l’école Neurologique Roumaine le prétendent. C’est l’opinion de Marinesco, Radovici et de leurs élèves qui tendent à rapprocher l’hystérie des syndromes extra-pyramidaux. L’observation des crises oculogyres, des crises toniques extra-pyramidales et de certaines autres manifestations post-encéphalitiques, leur a servi à ce rapprochement.
Ces auteurs ont été ainsi amenés à penser qu’il pouvait exister certaines perturbations des noyaux centraux (centres végétatifs ou diencéphaliques) dans l’hystérie. [p. 26]
Peut-on ainsi assimiler les manifestations hystériques aux syndromes extra-pyramidaux ?
Baruk, dans son rapport sur l’Hystérie et les Fonctions psychomotrices, après avoir insisté sur les ressemblances extérieures entre ces deux syndromes et les analogies qui peuvent, tout au plus, servir d’hypothèse de travail, ne pense pas qu’on doive soutenir cette assimilation.
Froment, de Lyon, et son élève Imbert, avaient déjà montré les différences profondes en clinique entre les manifestations pithiatiques et les états striés post-encéphalitiques. Une discussion à ce sujet à la Société de Neurologie avait également opposé à l’opinion des auteurs roumains celles de Babinski, Souques et Roussy.
Le syndrome catatonique de Kalbaum, se manifestant par des troubles de la fonction psycho-motrice, devait de même retenir l’opinion des neurologistes. Baruk, dans la deuxième partie de son rapport, a su mettre en évidence les différences notables que présente la catatonie et l’hystérie, par l’étude attentive de leurs caractères : électromyographiques, ergographiques, vestibulaires, vasculaires et mentaux.
Ce sont également des différences, plus nombreuses que des analogies, que révèle l’étude de Van Bogaert des troubles nerveux de la série encéphalitique comparés à telles manifestations hystériques.
« Il s’agit dans ce dernier cas d’un type de réaction qui se différencie de tous les autres connus ».
On est donc amené à conclure avec H. Ey que, sauf de rares exceptions, tous les neurologistes s’accordent pour démontrer ce que n’est pas l’Hystérie.
D’autre part, la thèse roumaine n’ayant pas rallié de suffrages au Congrès de Bruxelles, l’unanimité s’est faite sur l’impossibilité à l’heure actuelle d’attribuer un substratum anatomique à l’Hystérie. L’Hystérie ne se manifeste pas uniquement sur le plan neurologique. C’est à Babinski que revient le mérite de l’avoir affirmé ; il faut donc envisager le symptôme pithiatique d’un point de vue beaucoup plus général.
N’en est-il pas de même en présence d’un symptôme hystérique et Freud, au moyen de la catharsis, ne fait-il pas revivre au malade la situation traumatisante, point de départ des symptômes pithiatiques ?
Il y a certainement là un vaste champ de recherches et il nous est permis à l’heure actuelle d’envisager les conséquences de travaux ultérieurs orientés dans cette nouvelle voie. [p. 27]
QUE PEUT-ON ATTENDRE DE LA PHYSIOPATHOLOGIE,
DANS L’ÉTUDE DE L’HYSTÉRIE ?
La tendance à la fixation des attitudes que l’on observe dans les états hystériques, sous l’influence d’écarts considérables du fonctionnement nerveux normal (émotion, commotion) peut-elle être rapportée à des troubles rappelant les manifestations dues au sommeil ?
Certains auteurs comme Claparède, Sollier, l’ont envisagé ; d’autres, comme Claude et Lhermitte, ont pensé que la contracture réflexe au début pouvait être fixée ultérieurement par un mécanisme psychique. Van Bogaert, dans la conclusion de son rapport, admet l’existence, « chez les hystériques, d’une labilité momentanée du pouvoir de synthèse supérieure au profit d’activités plus primitives et d’une incapacité de réintégrer ces fonctions momentanément libérées. Ce trouble (qui a peut-être une origine, mais certainement une contre-partie psychogique), utilise dans son expression, des mécanismes physiologiques. »
C’est à ce trouble du pouvoir de synthèse supérieure au point de vue cérébral que Claude rapporte la tendance, l’émancipation de certains systèmes.
Il considère l’hystérie comme faisant partie du vaste groupe des schizoses : affections caractérisées par des troubles fonctionnels de la synthèse psychique — et par la tendance aux isolements.
Il s’agirait donc pour lui de la désintégration d’une fonction de
l’ensemble du comportement .normalement adapté et harmonique.
Rappelons ici l’opinion du même auteur dans son rapport au Congrès de Genève en 1907.
L’hystérie serait constituée par un ensemble de troubles fonctionnels de nature émotive représentant une cristallisation de réactions émotionnelles.
QUEL ROLE PEUT-ON ATTRIBUER A L’ÉMOTION DANS LA PATHOGÉNIE DES ACCIDENTS HYSTÉRIQUES ?
Des études récentes montrent d’une part des troubles du métabolisme calcémie, glycémie, métabolisme basal et d’autre part des troubles neurovégétatifs, des troubles endocriniens.
Ces troubles s’observent dans un tel nombre de cas de psychonévrose, qu’on ne saurait leur conférer un rôle spécifique dans la pathogénie de l’hystérie. [p. 28]
C’est plutôt, dans les cas d’hystérie, l’incapacité pour le sujet de recevoir normalement dans sa personnalité psycho-organique le choc produit par une émotion qui déclencherait une régression instinctive. C’est sur un plan d’activités archaïques que se libérerait le sujet en proie à une émotion et c’est ainsi que Kretschmer expliquerait les deux principales réactions instinctives de l’hystérique, la tempête de mouvements, réaction panique de type primitif infantile — que l’on retrouve dans la crise hystérique et le réflexe d’immobilisation (Todreflex), qui se manifeste par l’état cataleptique.
Ce caractère automatique de réactions instinctives avait déjà été mis en évidence par Pierre Janet (Automatisme Psychologique).
Tout ce qui précède tend à prouver que s’il est possible à l’heure actuelle de distinguer d’une façon absolue les troubles fonctionnels de l’hystérie, des manifestations d’affections neurologiques s’accompagnent de lésions organiques, il est prématuré de localiser le trouble au point de vue cérébral. S’il est de règle d’autre part de constater objectivement des perturbations somatiques : troubles neuro-végétatifs, désordres endocriniens, on ne saurait attribuer à l’un de ces symptômes, un rôle pathogène spécifique.
Il faut reconnaître, d’autre part, que le polymorphisme des symptômes présentés dans la vie d’un hystérique déborde largement le cadre neurologique, endocrinien ou neuro-végétatif et il est apparu que, bien décidés à poursuivre les recherches entreprises, les neurologistes se sont tournés à Bruxelles vers les psychiatres et les psychopathologistes pour leur demander d’apporter à leur tour leur contribution et le résultat de leurs recherches sur la Psychopathologie de l’Hystérique.
QUE PEUT-ON ATTENDRE DE LA PSYCHO-PATHOLOGIE ?
Le trait le plus marquant dans le caractère de l’Hystérie est, sans conteste, sa suggestibilité. Mais à côté de cette tendance à répondre à certaines incitations exogènes ou endogènes, on constate également « un état psychique particulier » qui mérite une étude plus approfondie (suggestibilité élective, tendancieuse se manifestant à l’égard du Médecin ou du Thaumaturge ; opposition dans les autres cas. Codet). La mythomanie, qui est de règle, chez ces sujets, ne nous paraît pas mériter la place que lui ont accordée certains auteurs comme mécanisme pathogène.
Elle ne saurait à elle seule expliquer la production et la persistance des troubles fonctionnels. Seule la psycho-plasticité permet à l’hystérique de réaliser le trouble qui attirera l’attention sur lui. Il le réalisera d’ailleurs en [p. 29] fonction de son infantilisme moteur (Heuyer), bans le mécanisme des accidents pithiatiques écrit cet auteur, on peut décrire trois phases
1° désir affectif à tendance toujours utilitaire;
2° représentation imaginative ;
3° réalisation motrice.
La première de ces phases a été particulièrement décrite par Codet.
Etudiant le problème actuel de l’hystérie, Codet insiste sur le caractère de revendication sentimentale de la plupart des troubles hystériques,
L’enfant exploite, sans intention lucide, une douleur qui a pu exister réellement, mais il ne le fait qu’autant qu’il se sent observé et qu’il espère ainsi pouvoir être consolé et recevoir, de l’intérêt, de la tendresse.
Chez l’adulte, cette avidité affective, peut anormalement persister et constituer l’un des éléments cardinaux de la mentalité hystérique.
Cette recherche d’apitoiement et de tendresse est qualifiée par Codet d’éléorexie.
L’auteur insiste également sur les conditions d’apparition des épisodes hystériques, ils semblent se manifester d’autant plus aisément que le sujet éprouve un sentiment de faiblesse en face des problèmes du monde extérieur,
Le symptôme pithiatique restera désormais sa seule arme de défense.
Il s’agit dans ce cas d’une rupture d’équilibre entre les conditions réelles du milieu, la manière dont le sujet les perçoit et ses possibilités personnelles d’adaptation.
Malgré les apparences, l’hystérique n’est pas un simulateur, sa sincérité ne peut être mise en doute, tout au plus peut-on concevoir que voulant duper les autres, il se dupe lui-même, mais oublie qu’il est l’auteur de la duperie. Dans certains cas, on peut cependant admettre qu’il existe un désir de simulation volontaire pour tirer parti de la situation, éprouvée comme injustement pénible.
Les principaux obstacles à la guérison sont l’attitude prise et l’habitude.
Cette habitude peut être en partie expliquée comme nous essaierons de le montrer dans la dernière partie de cet article par la notion de réflexes conditionnés.
PSYCHANALYSE
Opposée à la Névrose obsessionnelle, toute de conflits intérieurs et de luttes entre des instances opposées, l’hystérie nous apparaît avant tout comme une névrose d’expression, C’est dans le ,champ de la vie de relation [p. 30] que se manifesteraient ces symptômes. Il y a donc une différence absolue d’aspect : dans l’hystérie, c’est le caractère somatique qui frappe d’emblée.
Comment concevoir une participation du psychisme sur des troubles que l’on estime purement organiques.
Je ne rappellerai pas ici les expériences restées fameuses de Freud et de Breuer, qui, s’inspirant des travaux de Charcot et de l’école de Nancy, sont parvenues à réduire sous hypnose telle manifestation pithiatique (catharsis) : faisant revivre au malade, en état d’hypnose, la scène traumatisante, ils parvenaient à faire disparaître le symptôme hystérique.
La constatation de ce mécanisme de réduction a amené Freud à considérer qu’il était probablement impossible à l’hystérique de réagir normalement devant le trauma effectif en raison de la nature même de ce trauma ou des circonstances qui l’ont entouré.
Le sujet, en proie à son affolement au moment du choc, paraît se réfugier sur une position de défense, constituée par le symptôme pithiatique.
Il peut ainsi satisfaire de façon dissimulée, méconnaissable pour lui-même, ces tendances pulsionnelles, qui lui sont interdites par sa censure (éducation, sens éthique), ou les circonstances du milieu.
C’est à la faveur de ce déguisement du psychique en organique que le sujet retrouve un équilibre relatif, bénéficiant ainsi du mécanisme de Conversion.
Mais pour rendre possible cette conversion, ou en d’autres termes, ce « saut mystérieux du psychisme dans le physique », Freud admet une complaisance somatique chez l’hystérique.
Nous retrouvons ici la notion de « l’épine organique » ou des relais physiologiques, envisagés par de nombreux auteurs.
Cette complaisance se manifeste le plus souvent par l’isolement d’une fonction, véritable corps étranger dans la personnalité du sujet.
A l’occasion des faits de guerre, Babinski et Froment avaient observé et décrit sous le terme de troubles réflexes ou troubles physiopathiques des perturbations qui semblent échapper au contrôle volontaire (troubles circulatoires vaso-moteurs).
Ces troubles physiopathiques sont-ils suffisants pour provoquer l’accident hystérique ou ne constituent-ils qu’une prédisposition parfois ignorée du sujet mais que celui-ci peut utiliser dans des circonstances exceptionnelles, ainsi que nous l’écrivions avec Codet dans l’article Hystérie (Pratique Médico-Chirurgicale).
Dans l’état actuel des choses, on pourrait tenter d’interpréter les [p. 31] manifestations si polymorphes de l’hystérie, de la façon suivante. Un état spécial, de l’émotivité, constitutionnel ou acquis, caractérisé par des réactions émotives disproportionnées avec l’état affectif, conscient, actuel du sujet. Dans l’ordre des mécanismes intellectuels, une aptitude à perdre le contrôle de la conscience et de la volonté sur certains groupes de perceptions et de représentations, qui paraissent dès lors s’isoler, devenir automatiques dans la personnalité du malade, Leur formule est déterminée souvent par la suggestion chez ces sujets sensibilisés à son influence, Chez ces malades, tout se passe comme si une première réaction idéo-émotive, une fois constituée, en temps ordinaire latente, inconsciente, mais susceptible d’émerger tout d’une pièce et de se manifester tout d’une pièce, se reproduisait, selon les cas, dans le champ de la sensibilité, de la motricité, de l’activité générale ou simplement de l’idéation. La façon d’être organique et mentale du sujet comporte vraisemblablement des aptitudes physiques et psychiques particulières ; comme dans le déterminisme de toute manifestation émotive, il est possible que la prédominance en revienne tantôt à une susceptibilité organique primitive, tantôt à une sensibilité affective primordiale. A notre sens, la plupart des cas observés comporteraient cette double origine, l’enchaînement constitué par ces réflexes conditionnés psychosomatiques pouvant être réversible. Cet enchaînement parait nécessiter pour se fixer, d’une part, un état psychique particulier (complexes affectifs) et, d’autre part, une aptitude organique à des réactions passagères dynamiques du système nerveux central. Celle-ci nous explique que si le rôle de la suggestion, de la contre-suggestion, de l’émotion consciente, du besoin d’exagération ont une part souvent indiscutable dans le déclenchement, il n’en reste pas moins manifeste que les réactions une fois déclenchées peuvent avoir des caractères nettement indépendants de ce que peuvent produire de simples actions psychologiques (résistance à la fatigue, insensibilité au courant électrique douloureux).
Ces mêmes troubles somatiques, à des degrés différents, permettent de comprendre les faits, bien connus en clinique, de symptômes hystériques dans la catatonie et dans la démence précoce, où ils échappent à l’action suggestive.
Ces mécanismes d’enchaînement, une fois constitués, paraissent supprimer ce qu’est, à l’état normal, la sélection et l’inhibition consciente et volontaire,
Il nous semble que, dans l’état de santé, le rôle peut être capital, de ce qu’on appelle la personnalité consciente soit précisément d’éviter la constitution [p. 32] incessante de ces enchainements associatifs qui sont une économie par l’automatisation de la vie courante, et qui sont individuellement et socialement appropriés.
Dans la généralité des accidents hystériques se retrouve une association de manifestations objectives et de troubles aperceptifs, enchaînés de façon pathologique telle qu’un facteur déclenchant en détermine l‘ensemble, à la manière de ce que Pavlov a décrit, dans l’ordre purement physiologique, sous le nom de réflexes conditionnés. Dans cette intrication psychosomatique, l’ordre de succession de ces divers éléments serait réversible ; en pratique, il est malaisé bien souvent de discerner le rôle primordial joué par chacun d’entre eux.
Il est intéressant de noter que, soit d’une manière fortuite, soit dans un but thérapeutique, une émotion violente ou un choc douloureux peut rompre l’assemblage décrit ci-dessus, en quelque sorte en brisant l’arc réflexe artificiel, et faire disparaître les accidents constatés, sous réserve de la possibilité d’organisation ultérieure de nouveaux enchaînements.
Il semble que l’on puisse envisager, avec Frolov, l’un des élèves de Pavlov, la nécessité pour faire disparaître un complexe inhibitoire vestigiaire, c’est-à-dire formé avec des souvenirs, de revenir au point de départ, c’est-à-dire, à cette combinaison d’excitants, qui avait provoqué l’inhibition. La lutte contre l’inhibition doit commencer à partir de ce point.
CONCLUSIONS
Il paraît actuellement impossible de se soumettre et de se réduire aux anciennes méthodes d’expérimentation.
Claude Bernard s’est attaché à ne, retenir comme valable que tout phénomène expérimental se produisant par la même cause, dans des circonstances identiques. Dans sa définition du pithiatisme Babinski a paru soucieux de se soumettre à cette discipline scientifique, mais à côté des caractères spécifiques de l’accident pithiatique il a laissé entrevoir un « état psychique particulier ».
Il ne faut pas se contenter, comme le fait si justement remarquer Alexis Carrel, d’observer les qualités primaires des choses, seules susceptibles d’être mesurées, il faut encore s’occuper de leurs qualités secondaires.
La supériorité du quantitatif sur le qualitatif est actuellement périmée. Il faut maintenant tenir compte de cet impondérable que constitue, l’émotion, le sentiment, la pensée.
M. CÉNAC.
Me gustaría interpretar esta imagen a través del dibujo para que forme parte de un video que acompañará una coreografía de danza contemporánea.
Espero que ello no sea ningún problema, en todos los casos, espero su respuesta.
Atentamente,
Carmen Porta
Bonjour. Veuillez accepter toutes excuses pour ce retard pour la réponse. Il n’y a aucun problème, au contraire, pour utiliser ce texte dans une mise en scène chorégraphique. Merci de votre intérêt et merci d’avance de bien vouloir me tenir informé. Bien amicalement. Michel Collée.
J’aimerais entrer en relation avec l’auteur de l’article car je suis la fille de Michel Cenac et j’ai relevé une grosse erreur dans sa biographie !Merci de me répondre à l’adresse mail ci dessus.
Très cordialement
Françoise Cenac