Alexandre Pougens. CAUCHEMAR. Extrait du « Dictionnaire de médecine pratique et de chirurgie, mis à la portée de tout le monde, ou moyens les plus simples, les plus modernes, et le mieux éprouvés de traiter toutes les infirmités humaines. Seconde édition ». 1817, A Gand et à Bruxelles, pp. 147-148.
Félix Joseph Marie Alexandre Pougens (1772-1845). Docteur en Médecine de la Faculté de Montpellier, Médecin de l’Hospice et des Prisons de Millau, Membre correspondant des Sociétés médicales de Paris, de Médecine pratique de Montpellier et de Paris, Membre du Comité de Vaccine de l’Arrondissement de Millau, Département de l’Aveyron, etc.
— Considérations sur l’étendue des connaissances et sur la nature des devoirs qu’imposent l’étude et l’exercice de la médecine, présentées et soutenues à l’Ecole de médecine de Montpellier, le [ ] Nivôse an 11. Par Felix-Joseph-Marie-Alexandre Pougenq,… / A Montpellier, chez Concourdan, Imprimeur, au bout de la descente du Cannau, rue du Berger, n° 127…. , [1802]
— Petite vérole chez plus de deux cents individus vaccinés, observée à Millau, en 1817 [Texte imprimé] / par M. Pougens / A Millau : De l’imprimerie de cercelet, jeune 1817.
Les [p.] renvoient aux numéros de la pagination originale de l’article. – Les images ont été rajoutées par nos soins. – Nouvelle transcription de l’article original établie sur un exemplaire de collection personnelle sous © histoiredelafolie.fr
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CAUCHEMAR, INCUBE , EPHIALTE, FOLLET, Maladie de peu de durée, dans laquelle on sent, pendant le sommeil, une suffocation et une oppression si forte dans la poitrine, qu’on ne peut ni parler, ni crier, ni se mouvoir, avec une respiration plaintive et tremblante. Le malade est plongé dans les illusions d’un rêve ; il croit que quelqu’un l’étouffe, en lui comprimant la poitrine ; que le démon l’embrasse et le sollicite à la luxure (ce qui a donné lieu aux fables des incubes et des succubes, dont on peut voir le détail dans Venette) ; qu’il est dans les flammes, au milieu d’un combat, sur les bords d’un précipice , entraîné par les eaux, poursuivi par un chien enragé, etc. Il s’éveille ordinairement en sursaut, au moment [p. 148] où il croit sa vie dans le plus grand danger, et son corps est le plus souvent tout couvert de sueur.
CAUSES. — Prochaine : Spasme sympathique de la poitrine, produit par l’irritation de l’estomac ou d’un autre organe. — Occasionnelles : Indigestion ou surcharge d’alimens ; état pléthorique ; habitude de se coucher sur le dos ; études ou veilles prolongées ; affections vives de l’âme ; hypocondrie, hystérie;;vers dans les intestins ; hydrocéphalie, etc. L’incube fréquente, précède quelquefois l’apoplexie.
TRAITEMENT. Il ne peut être que purement préservatif : souper légèrement, avec des alimens de facile digestion ; humecter le sang par des tisanes rafraichissantes ; quelques saignées, s’il y a pléthore ; se coucher sur le côté, la tête et les épaules élevées et non sur le dos ; exercice modéré ; un air pur et vif ; s’endormir dans des idées agréables. L’on peut faire user au malade sujet au cauchemar de quelques antispasmodiques.
Les pétales du cresson des prés, cardamine pratensis, séchées et pulvérisées, sont recommandées par le docteur Odier. Dose : un gros, trois ou quatre fois par jou, en buvant par-dessus chaque prise, demi-tasse de la tisane n°. 1, 2.
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